Sunday 21 February 2016

MaTrOne - ADiEu

Ce fut un adieu progressif d’une matrone,
Qui depuis jadis, telle des pions, nous positionne.
Tel un tombeau entre ses quatre murs, sous son toit.
Une bible au chevet. Jésus sur sa croix.

Eloignée du monde – des faits réel,
Elle filtrait les bribes de nos nouvelles.
Celles qu’elle aimait - contente d’entendre.
D’autres qu’on aura appris à perpétuellement défendre.
Silencieusement fière de nos rares exploits.
Elle nous jugea souvent à haute voix.

Au fil du temps dans sa mémoire, on n’était plus que des mots clefs.
Moi : bougeotte, grande gueule – petit monstre aux cheveux bouclés.
Nous aimait-elle ? Certes, mais à sa façon.
De loin, à distance – a demi-ton.

Elle laisse à présent un champ brulé - dépourvu de roses.
Quatre enfants perdu sans narrative, sans ligne de prose.
Sans mots pour exprimer leurs peurs ou leurs chagrins.
Les non-dits des maux qui prennent, on espère, maintenant fins.

Grand-mère, malgré tout dans mon cœur tu resteras.
Je t’aime. Adieu. Au revoir – a l’au-delà ! 

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