Ce fut un adieu
progressif d’une matrone,
Qui depuis jadis,
telle des pions, nous positionne.
Tel un tombeau entre
ses quatre murs, sous son toit.
Une bible au
chevet. Jésus sur sa croix.
Eloignée du monde
– des faits réel,
Elle filtrait les
bribes de nos nouvelles.
Celles qu’elle
aimait - contente d’entendre.
D’autres qu’on
aura appris à perpétuellement défendre.
Silencieusement fière
de nos rares exploits.
Elle nous jugea
souvent à haute voix.
Au fil du temps
dans sa mémoire, on n’était plus que des mots clefs.
Moi :
bougeotte, grande gueule – petit monstre aux cheveux bouclés.
Nous aimait-elle ?
Certes, mais à sa façon.
De loin, à
distance – a demi-ton.
Elle laisse à présent
un champ brulé - dépourvu de roses.
Quatre enfants
perdu sans narrative, sans ligne de prose.
Sans mots pour exprimer
leurs peurs ou leurs chagrins.
Les non-dits des maux
qui prennent, on espère, maintenant fins.
Grand-mère, malgré
tout dans mon cœur tu resteras.
Je t’aime. Adieu.
Au revoir – a l’au-delà !
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