Hier j’ai apprivoisé la nuit en la questionnant à la lisière
du crépuscule
Qu’est-ce que ça fait d’être le
duvet du solitaire qui bascule?
Silence: la nuit craque sous le poid de mon espoir.
C’est triste me dit-elle : entre
deux larmes de lamentation
Il essaye d’inventer un autre avec
toute son imagination,
Pour permettre à deux imaginaires imaginés
de se rencontrer,
Sans se laisser désimaginé, en cédant
à la réalité.
Afin de trouver le différend
qui lui convient pourtant,
Il lui faut aussi qu'il dépasse tous ses propre différents,
Silence : elle espère m’avoir satisfait, mais non.
Je lui dis qu’à mes yeux l’amour est
telle une ombre,
On la piétine un peu trop souvent et
souvent, en surnombre,
De jour en la chassant sous la
lumière de la raison,
Et de nuit on la noie dans les ténèbres
de l’abnégation.
Pourtant elle ne se lasse pas de te
suivre achanémant,
Tel le fantôme des espoirs envoutant,
Silence, j’ai trop dit – le temps a filé, et la nuit aussi.
Car sans même me répondre elle
plongea dans le pourpre du ciel,
Me laissant au soleil levant avec seul
compagnon, mon ombre, mon clown fidel.
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