...boum boum boum!
Un pote, ou étions
nous en date ? m’avait encouragé,
De me mettre sur scène, à nue avec mes textes, et partager.
Nous étions dans un bar à Carouge qu’il connaissait,
Pour un verre, et non pour le Slam qui s’y préparait
J’ai les
mains moites, le cœur qui bas,
Je lui dis que le texte je ne l’avais pas sur
moi,
De plus en anglais, donc bizarre devant un public
genevois !
Le poème de surcroît était une eulogie donc rien de
gais !
L’organisatrice dit ‘Pas de soucis’ ; lui dit ‘Parfait’
J’ai les
mains moites, le cœur qui bas,
De nouveau, petit problème le texte je ne le connais
pas par cœur ;
Seul sur mon ordi, et envoyé par email à mon père ou était ce a sa sœur ?
Il résous ce contre temps en un quart de tour et
sur son smartphone naturellement
‘Aller met ton mot de passe et télécharger le document !’
J’ai les
mains moites, le cœur qui bas,
Magalie ; c’est
le nom de l’organisatrice ; me demande : ‘…et ton nom
d’artiste ?’
Silence, ‘Je ne sais pas’ ‘Tant pis !’ … elle me lance quand
même sur la piste ;
Telephone à la main, je ne vois rien, la lumière
m’éblouit
Sur l’écran je vois quedal, c’est écrit beaucoup trop
petit !
‘Appplaudisssezzzzz pour Floooooooooooooooooooo’ Oui je n’ai rien trouvée d’autre
‘C’est sa première fois, novice!!’ C’est partie, avec une peur folle que je me vautre !
J’ai les
mains moites, le cœur qui bas,
Je me lance, silence dans la salle obscure ;
Tous les yeux braqués vers moi et moi figée contre le
mur ;
RESPIRE………………………………………………….
I knew a man with green fingers,
The memory of him forever linger,
Oui je vous avais prévenu, c’est
de l’Anglais;
Et en honneur pour mon
grand-père chéri enterré
J’ai les
mains moites, le cœur qui bas,
Bon j’y vais, je me relance,
Toujours ces yeux et ce silence,
I knew a man with green fingers,
The memory of him forever linger,
Je trébuche sur quelques mots pleins d’émotion,
Avale ma langue par manque de précaution;
Adoring husband, father, grandfather uncle and much
much more…
Have I missed anything? Of that I am sure…
Have I missed anything? Of that I am sure…
Je me précipite vers la fin plus qu’une strophe,
C’est bon fini, quelle catastrophe !
J’ai les
mains moites, le cœur qui bas,
Les gens, je m’étonne, applaudissent
Quand entre eux, rouge tomate, je me glisse,
Certains les yeux presque émus de larmes,
D’autres au sourire beah, ‘C’était son premier
Slam !’
J’ai les
mains moites, le cœur qui bas,
Depuis j’écris j’écris j’écris le fond de mon âmes ;
mes pensées, mes émotions
Et parfois comme ce soir je me mets sur scène
pour l’occasion ;
Merci Martin de m’avoir poussé et au Chat noir, les
publics pour leur accueil,
Car dans le Slam j’y ai trouvé mon vide grenier, un éternel
recueil !
J’ai
toujours les mains moites, et mon cœur qui bas, boum boum boum!
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