Wednesday 21 September 2016

J’ai les mains moites, le cœur qui bas!



...boum boum boum!

Un pote, ou étions nous en date ? m’avait encouragé,
De me mettre sur scène, à nue avec mes textes, et partager.
Nous étions dans un bar à Carouge qu’il connaissait,
Pour un verre, et non pour le Slam qui s’y préparait

J’ai les mains moites, le cœur qui bas,
Je lui dis que le texte je ne l’avais pas sur moi,
De plus en anglais, donc bizarre devant un public genevois !
Le poème de surcroît était une eulogie donc rien de gais !
L’organisatrice dit ‘Pas de soucis’ ; lui dit ‘Parfait’

J’ai les mains moites, le cœur qui bas,
De nouveau, petit problème le texte je ne le connais pas par cœur ;
Seul sur mon ordi, et envoyé par email à mon père ou était ce a sa sœur ?
Il résous ce contre temps en un quart de tour et sur son smartphone naturellement
‘Aller met ton mot de passe et télécharger le document !’

J’ai les mains moites, le cœur qui bas,
Magalie ; c’est le nom de l’organisatrice ; me demande : ‘…et ton nom d’artiste ?’
Silence, ‘Je ne sais pas’  ‘Tant pis !’ … elle me lance quand même sur la piste ;
Telephone à la main, je ne vois rien, la lumière m’éblouit
Sur l’écran je vois quedal, c’est écrit beaucoup trop petit !
‘Appplaudisssezzzzz pour Floooooooooooooooooooo’ Oui je nai rien trouvée d’autre
‘C’est sa première fois, novice!!’ Cest partie, avec une peur folle que je me vautre !

J’ai les mains moites, le cœur qui bas,
Je me lance, silence dans la salle obscure ;
Tous les yeux braqués vers moi et moi figée contre le mur ;

RESPIRE………………………………………………….

I knew a man with green fingers,
The memory of him forever linger,
Oui je vous avais prévenu, c’est de l’Anglais;
Et en honneur pour mon grand-père chéri enterré

J’ai les mains moites, le cœur qui bas,
Bon j’y vais, je me relance,
Toujours ces yeux et ce silence,
I knew a man with green fingers,
The memory of him forever linger,
Je trébuche sur quelques mots pleins d’émotion,
Avale ma langue par manque de précaution;
Adoring husband, father, grandfather uncle and much much more…
Have I missed anything? Of that I am sure…
Je me précipite vers la fin plus qu’une strophe,
C’est bon fini, quelle catastrophe !

J’ai les mains moites, le cœur qui bas,
Les gens, je m’étonne, applaudissent
Quand entre eux, rouge tomate, je me glisse,
Certains les yeux presque émus de larmes,
D’autres au sourire beah, ‘C’était son premier Slam !’

J’ai les mains moites, le cœur qui bas,
Depuis j’écris j’écris j’écris le fond de mon âmes ; mes pensées, mes émotions
Et parfois comme ce soir je me mets sur scène  pour l’occasion ;
Merci Martin de m’avoir poussé et au Chat noir, les publics pour leur accueil,
Car dans le Slam j’y ai trouvé mon vide grenier, un éternel recueil !

J’ai toujours les mains moites, et mon cœur qui bas, boum boum boum!

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