Saturday 13 October 2018

dU DesErT a l'AbAtoIrE

Le sable virevolte, s'engraine, se faufile.
Il est partout.
Entre mes orteils, dans ma culotte.
Même ma brosse à dents fait effet papier de verre.

Il fait chaud.
Mon téléphone sonne.
Un inconnu me souhaite la bienvenue à Timbuktu.

À la station essence, la blanche est célébrée.
Mon teint est signe de paix dans le grand nord.
Hmm... les ironies d'un passé colonial.

Le sable virevolte et col à ma peau.
Je suis dorée.
Non, je n'annonce pas la paix.

Je m'arrete au marché.
On me vend une écharpe.
Je l'achete à contre coeur.
Pas cher - On me dit.

Le vent se leve.
Une odeur de sang sec monte dans mes narines, se cole à ma peau.
S'engraine, se faufile.
Il est partout.
Entre mes orteils, dans ma culotte.
Heureusement, ma brosse à dents est à l'hôtel - safe.

Je passe du soleil qui m'ebloui, a l'accueil de l'ombre dousse.
Un abattoir s'y cache.
Scrunch.
Pas cher - on me dit pour la cuisse de poulet que je viens d'écraser de ma sandale.

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