Les demoiselles, les demoiselles dansent,
Les demoiselles,
les demoiselles chantent.
Les demoiselles,
dansent parce qu’il fait beau,
Les demoiselles,
chantent parce qu’il fait chaud.
Leurs ailes
voltigent et frémissent. L’une d’elle – une des demoiselles – plane et me fait
face.
Elle semble me regarder,
nos regards se croisent – ces yeux cylindriques me fixent.
« Mais
qu’as-tu ma belle ? » me demande la demoiselle.
« Moi ?
Je périe entre mes quatre murs et mon balcon,
Mes amis me
manquent, le monde bascule dans un trou très profond »
Elle me fixe, son
corps vacille.
Elle prend un peu
d’recule, puis me dit.
« Ça
t’apprendra, à toi et le reste de tes potes a deux pattes, de traiter la terre
comme des ingrats.
Ça vous donnera
le temps de mettre le tout sur pause et de réfléchir, grandir et d’être moins
maladroit.
Ne te fige pas
dans ce cycle d’apitoiement et de peur.
Mais profites-en
pour remettre les pendules à l’heure. »
Prise de surprise
qu’avec une libellule je fasse conversation,
Non pas dans un
rêve mais sur mon balcon ! … je lui réponds :
« Ben j’ai
appris le tricot, lu trois livres, organisé des télé-slams.
J’ai pris le
temps de prendre le temps, et cuisiné pleins de croc-miams »
Silence absolu.
La demoiselle semble déçue.
« Je te parle
de ta relation avec le monde et du monde avec lui-même.
Je te parle du
fait que l’humanité récolte que ce qu’elle depuis bien trop longtemps sème.
Je te parle de
reconstruire le system sur des valeurs plus sures :
Egalité, humilité
et bienveillance – des valeurs plus pures.
Celles qui
aideront une société juste et pérenne à fleurir.
Et garantiraient
à tous – pas que certains - à s’épanouir. »
Silence absolu.
La demoiselle m’a clouée de bec.
Ma bouche en B –
en a laissé ma gorge sec(he).
P’trere qu’elle a
raison la demoiselle aux yeux cylindriques.
P’etre que le
monde dérive depuis un moment, car depuis longtemps y’a un méga ‘hick’
Un quack dans le
system, un truc qui ne tourne pas rond.
Mais que
peut-être y’a de la lumière, de la lumière dans ce grand trou profond.
Alors je vous
avoue que la solution magique ne m’a pas été révélé.
La demoiselle
c’est envolé avant même pouvoir m’en donner une p’tite idée !
D’une part car
mon copain me voyant grelotter et dans le vide parlé,
A ouvert la porte
« Chérie, ça fait quand même 3h que tu poirote seule, la bouche B! »
D’autre part, je
pense que ses copines en avaient marre d’attendre au détour du prochain balcon.
Voulant migrer
chez les voisins aux trois mille pots de fleur – le balcon nettement plus
fécond !
Mais je pense que
la solution sent la sueur les larmes et une graine de plus d’imagination.
…commençons donc
à petit pas mais ensemble la révolution d’imaginer un monde qui tourne un peu
plus rond.
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