Thursday, 28 February 2019

Chez MoI


Because I’m a Viking – Ecrit gris sur le gris clair de son t-shirt.
« T’as pas mal au crane ? J’ai dû boire pour toi alors ! » Dit l’autre - Ils partagent la première bière du vendredi.
D’autres travaillent – ordinateur en main, téléphones à voix haute, trainent avec le serveur qui semble les connaitre tous.
La musique latino rock resonne entre les quatre murs de ce café genevois. 
« Cafe con leche ? » « Oui s’il te plait ! Gracias ! »  Elle s’assied à côté de moi.
Je finis mon texte.
« J’ai pile la monnaie » dis-je en payant, un sourire honteux aux lèvres, je n’ai pas arrondi pour le pourboire.
« Merci ! De toute façon les bakchiches on les partages à cinq ici– les sourires que vous me donnez ils sont tous pour moi. »
Je pars. Contente d’avoir découvert un peu plus de cette ville qui est à présent mon chez moi.

Monday, 4 February 2019

Le ravAge de l’enNui cheZ les ourSins

Mercredi 2 Avril : « Le ravage de l’ennui chez les oursins »

Lit le poster. Sans explication.

Hm. C’est un ravage qu’on partage.

Un partage de l’ennui qu’on aime détester, qui fait passer la vie trop vite, un ennui qu’on englouti avec un apéro au rythme des étés.

Nous sommes tous des oursins. Conclusion abrutie au gout de bière.

Voila ce qui me passe par la tête en attendant, bouteille vide a la main, dans une maisonnette aux murs rouges.

Du jazz africain fait écho aux chuchotements des gens qui arrivent.

La marraine de l’artiste fait son entrée.

Afro gris courts, coloré par des boucles d’oreilles qui dansent.

Certains se reconnaissent, rigolent et échangent des bribes de la semaine.

Ma voisine de chaise envois son mec chercher un kebab.

Elle ouvre puis procède à finir un paquet d’M&M en attendant. Le rappel pour préciser ses préférences en sauce et écrase le paquet vide dans son sac de princesse.

La porte s’ouvre, on nous invite dans la salle.

Conclusion abrutie au gout de bière : nous sommes tous des oursins, prêt à être diverti de notre ennui ravageant.

Friday, 25 January 2019

3cm oF SaFe SPAcE


No one took them but I need them back.
I need them, my heart feels squeezed – my brains collapsed.
A couple, not much more, just a few ...
3 cm. 3 cm that should do.
3 cm more to keep me sane.
3 cm more for the tick tock tick tock in my brain.
3 cm more so I feel I’m in my own seat – not OUR not YOURs. MINE.
3 cm more so I can breathe, slouch, chill and not always smile.
I’m happy, loved and fulfilled, don’t get me wrong.
But there’s that little safe space inside my head and heart that’s gone.
Those left-over moments in the day.
Those moments to sit, ponder, or pray.
I’m not god loving but sometimes I wish I were,
To hide in a church, to sit in silence, gaze and wonder.
Those moments are now strategically aligned to be effectively filled
With plans for me, you (the tango that goes with it), work, play, more planning. REPEAT!
Those moments are multitasked into fitting in a busy smelly tram.
Or perhaps as I choose between the salmon and ham.
Or when I put up the washing, absently listen to the news.
Or in a business meeting, deciding summer plans: hike or cruse?
My brain is wired like a big spaghetti bowl. Tug one bit, and the rest wriggles.
As I’m talking to you know – and I’m telling you this but please don’t giggle.
I’m planning my work lunch tomorrow - our weekend, worried in might rain.
And wondering when the best moment might be to visit his little nephew again.
It doesn’t stop and I don’t know how to.
3 cm more is my only and last change to.
Breath.
Smile.
Be.
More myself.

Thursday, 24 January 2019

MoN cOeUR n'Est PLuS CiTRoN


Fière de moi, mon cœur n’est plus un raisin lamentable et sec.
Il a gradé – passé au petit citron aigri, mec !
Grandi de son état meurtri dans ton mortier.
A un état second – celui du fruit désenchanté !
Devenu fruit rebelle il a fait sa révolution.
Puisé de sa pulpe une force de Cro-Magnon.
Mon cœur dans ton mortier le pilon dans ta main.
T’as dû te sentir fort, t’as dû te sentir malin.
Fière de moi, mon cœur n’est plus dans ton mortier.
Ton pilon narcissique, mon cœur l’a esquivé.
Car sans le voire, trop occupé à avoir le melon.
Mon cœur a grandi sous ton regard, il n’ait plus citron.
Il est beau pamplemousse juteux.
Plein d’espoir. Sans toi. Heureux.

Wednesday, 23 January 2019

3 CM more

This year, as I do most dark Decembers, I swore.

I swore, that Christmas wouldn’t be about 3 centimeters more.

That the cookies in the lounge, the chocolates with coffees.

The custard, gravy, wine, and all the granny gifted toffees.

Would be no more.

I swore.

I swore on my thighs and the ripples on my belly.

I swore on the picture of me back when I wasn’t as heavy.

I swore on the running shoes I’d tried to use.

I swore to forfeit, if I failed, on our summer cruse.

I swore with good intentions.

I swore with humble pretentions.

And failed.

I failed to resist that mid-morning toffee.

I said yes to the brandy in the coffee.

I poured the last dribbles out of the bottles of wine.

I suggested champagne cocktails. Yes, that idea was mine!

I had a fair share of the Christmas cake.

Had my earliest pint ever, 11am – for goodness sake!

Une jOurNéE exCeptiOnNElle.


J’ai ratée le réveil – il est 9h. Diiiiiiiiiiiing dong!
Et accueillie la femme de ménage en peignoir, le sain découvert.
J’ai bouilli la bouilloire à vide, puis tentée d’infuser le thé à l’eau du robinet.
Douchée à froid (l’oubli, le lave-linge qui tourne puise l’eau chaude) je sors de l’appartement en haut de pyjama sans parapluie – la mousson inonde instantanément mes cheveux a peine sec.
Le feu tourne au rouge : je rate le seul tram en direction de….
…nul part. Je ferme les yeux. RESPIRE !
Le pire est fait.
Le reste ne peut que devenir une journée exceptionnelle – on est dimanche.

BelGiQue.


Gris gris gris.
Le stratus tombe tel un couvercle en acier.
Les journées sont courtes – les nuits longues.

Gris gris gris.
Des pensées en acier percent le stratus, tombent dans sa tête.
Les nuits sont longues - les journées courtes.

Gris gris gris.
Deux enfants, une femme, un semblant d’amant, zéro salaire.
Stratus. Acier. Pensées. Courtes. Longues.

Gris gris gris.
Zéro espoir, un semblant d’amant, une femme, deux enfants.
Journées. Tête. Nuits. Couvercle.

Gris gris gris.
Il veut se suicider au gaz.
Se ravise. Fait trois pas avant de passer sous un train.