Thursday 2 April 2020

Covido-discussions

Les demoiselles, les demoiselles dansent,

Les demoiselles, les demoiselles chantent.

Les demoiselles, dansent parce qu’il fait beau,

Les demoiselles, chantent parce qu’il fait chaud.

Leurs ailes voltigent et frémissent. L’une d’elle – une des demoiselles – plane et me fait face.

Elle semble me regarder, nos regards se croisent – ces yeux cylindriques me fixent.

« Mais qu’as-tu ma belle ? » me demande la demoiselle.

« Moi ? Je périe entre mes quatre murs et mon balcon,

Mes amis me manquent, le monde bascule dans un trou très profond »

Elle me fixe, son corps vacille.

Elle prend un peu d’recule, puis me dit.

« Ça t’apprendra, à toi et le reste de tes potes a deux pattes, de traiter la terre comme des ingrats.

Ça vous donnera le temps de mettre le tout sur pause et de réfléchir, grandir et d’être moins maladroit.

Ne te fige pas dans ce cycle d’apitoiement et de peur.

Mais profites-en pour remettre les pendules à l’heure. »

Prise de surprise qu’avec une libellule je fasse conversation,

Non pas dans un rêve mais sur mon balcon ! … je lui réponds :

« Ben j’ai appris le tricot, lu trois livres, organisé des télé-slams.

J’ai pris le temps de prendre le temps, et cuisiné pleins de croc-miams »

Silence absolu. La demoiselle semble déçue.

« Je te parle de ta relation avec le monde et du monde avec lui-même.

Je te parle du fait que l’humanité récolte que ce qu’elle depuis bien trop longtemps sème.

Je te parle de reconstruire le system sur des valeurs plus sures :

Egalité, humilité et bienveillance – des valeurs plus pures.

Celles qui aideront une société juste et pérenne à fleurir.

Et garantiraient à tous – pas que certains - à s’épanouir. »

Silence absolu. La demoiselle m’a clouée de bec.

Ma bouche en B – en a laissé ma gorge sec(he).

P’trere qu’elle a raison la demoiselle aux yeux cylindriques.

P’etre que le monde dérive depuis un moment, car depuis longtemps y’a un méga ‘hick’

Un quack dans le system, un truc qui ne tourne pas rond.

Mais que peut-être y’a de la lumière, de la lumière dans ce grand trou profond.

Alors je vous avoue que la solution magique ne m’a pas été révélé.

La demoiselle c’est envolé avant même pouvoir m’en donner une p’tite idée !

D’une part car mon copain me voyant grelotter et dans le vide parlé,

A ouvert la porte « Chérie, ça fait quand même 3h que tu poirote seule, la bouche B! »

D’autre part, je pense que ses copines en avaient marre d’attendre au détour du prochain balcon.

Voulant migrer chez les voisins aux trois mille pots de fleur – le balcon nettement plus fécond !

Mais je pense que la solution sent la sueur les larmes et une graine de plus d’imagination.

…commençons donc à petit pas mais ensemble la révolution d’imaginer un monde qui tourne un peu plus rond.

 

 

 

Saturday 12 October 2019

MeIN GluCk

Ich hatte es schon 'ne Weile gewusst
Sie war weck, fort, die Lust!
Leise entflogen
Aus mein Herz gezogen.

Heut morgen noch, schlapp aus dem Bett.
Die Augen offen und rot getränt
Dann langsam zum Bad die Hände waschen
Hätte mich lieber selbst das Rohr runter gehen lassen

Aber ich stehe noch hier mein Blick entgegen
Meine Wangen sind statt raus jetzt hineingezogen.
Zwei Wochen schon nur von Tee betrunken,
Mit zwei Stück Zucker ohne Wille jede Tasse geschlucken.

Verschwinden. Langsam verschwinden.
Meine Träume entwischen.
Meine Hoffnung abwischen.
Mich selbst aufgeben.
Mich selbst aufgeben.
Mich selbst aufgeben.
Alles aufgeben.
Mich ergeben.

Das kann ich gut.
Meine Lehre sichtbar machen.
Das Rohr runder gehen lassen.
Dann meine Hände dann waschen.
Tränen kullern, Augen werden immer röter.
Mehr Tee – zwei Zucker.

Ich stehe noch hier, mein Blick starrt mich an
Ich stehe schon 'ne Stunde da – ohne zu wissen, ob ich noch kann.
Ob ich noch atmen, ob ich noch leben erlernen kann.
Kommt mein Lächeln ein Tag zurück?
Finde ich noch in dieser Welt mein Gluck?

Ich stehe noch hier. Tasse in der Hand.
Die Sonne steigt langsam am Horizont.
Die Welt macht weiter. Mit oder ohne mich.
Die Welt geht weiter. Mit oder ohne mich.

Ich stehe noch hier.
Zum Gluck.

Monday 16 September 2019

No Name - UN@75

Des décombres des guerres entre nations, un system entre nations est né.

Un système qui se voulait bon, uni et juste - plus que parfait.

Tranchées de boue, de mort, de sang, de peur - transformées en pacte avec l’humanité a son cœur.

 

Des générations après se permettent de s’en moquer.

De pointer du doigts. Sur ses représentants cracher.

Du rectangle de ta télé, du sofa bien rembourré.

C’est facile de crépiter sur un system moins que parfait.

 

Tu te pleins de la rolex, qu’on badigeonne sous ton nez,

Des matricules diplomates sur de belles BMW.

D’un system qui pourri a vue de tes yeux.

Un jugement rapidement passer sur ces mesdames messieurs.

Le passeport couleur ciel te donne la nausée,

Tu y vois des diamants par les douanes dissimulées.

Sans doute, vue comme ça, la surface est bien traitre,

Tu te prends à une évidence du simple paraitre.

 

Donc, ok – jouons à ce jeu, crachons crions et pointons du doigt.

Faisons table rase – une fois pour toute – delete, pour la dernière fois !

 

Commençons par les conventions – et dans l’ordre chronologique

La prévention du crime de génocide – oui, protection des peuples – quelle idée ludique !

La discrimination raciale et celle des femmes – oui les marginalisés n’ont qu’à se conformer et se taire !

Et les étendues salées n’ont qu’à se gouverner toutes seules – au revoir – bye bye le droit en mer !

La protection de l’enfant - pffffffffffffff – pas d’école, qu’on les envoie au travail ou mieux au front !

Et d’emblée je déclare les armes nucléaires et le financement au terrorisme – légaux et même bons !!

Demain on éradique les Conventions de Genève et les Cours internationales de justice.

Avec ce, les agences d’aides humanitaires qui elles, 80 millions de gens par an, nourrissent !

A j’avais oublié - ton droit au travail je le mets aussi de côté.

Car hier soir, par un accident d’ignorance, on a anéanti le BIT.

 

Des décombres des guerres entre nations, un system entre nations est né.

Un système qui se voulait bon, uni et juste - plus que parfait.

Tranchées de boue, de mort, de sang, de peur - transformées en pacte avec l’humanité a son cœur.

 

Ils sont 44 mille – sans compter les ONGs. Hommes femmes et l’arc-en-ciel entre deux.

Ils sont 44 mille. Qui jour le jour œuvrent pour un monde solidaire, plus heureux.

Ils sont 44 mille – sans compter nous les ONGs. Qui quittent leur chez eux pour travailler ailleurs.

Ils sont 44 mille. Plus de la moitié, dans des guerres qui ne sont pas les leurs.

 

Certes c’est un colosse, une administration pesante.

Avec ses profiteurs et escrocs qui la mal-représente.

Entre l’idiot en costar qui frime dans le bar avec son fric.

Ou l’autre qui entre deux missions, de Genève, en profite.

Je vois que ça fait tache que ça laisse des séquelles.   

Mais ne nous met pas tous dans le même lot, dans la même poubelle.

 

Le system n’est qu’aussi bon que ces membres constituants.

Les états - nous les gens, qui pendant 75 ans déjà durant.

Bosse, en bave, en brule et néanmoins persiste à redresser.

Le model du monde moins que parfait qu’on est tous responsable d’avoir créé.

Je comprends - les conventions, organes de traités et déclaration te paraisses lointain.

Mais là-bas et ici chez nous, ils ont depuis 1947 complétement change notre quotidien.

 

Si tu veux on retourne aux tranchées - boue, mort, sang, peur.

Moi je préfère mon pacte imparfait avec l’humanité a son cœur.

1, 2, 3 sOleiL

1, 2, 3 rien n’est plus pareil.

A peine une pleine nuit de sommeil.

Metro boulot dodo après le réveil.

Voilà ce que je pensais de l’âge adulte. D’être plus vieille.

Plus les jours des 1, 2, 3 soleil !

Des joies simples telles des fleurs que l’on cueille.

Ou sont les rêves fous qu’on a semé dans les champs d’enfance a l’odeur de citronnelles ?

Ces rêves coquins, de voyage, d’aventure et de merveilles.

On allait dans tous les sens – point commun : ils étaient tous sensationnels.

Je voulais tout vivre, gagner le prix Nobel !

Ben non, je suis là, devant vous – citoyen lambda model.

Mes rêves partis, coulés au fond de mon œil en larme, au fin fond de sa prunelle.

Abandonnés en suivant tous les dictons, la foule, tous les bons conseils

Enfermé dans une société de travailleurs, de salles abeilles.

Metro boulot dodo dès le son du premier réveil.

Voilà ce que je pensais de l’âge adulte. D’être plus vieille.

 

J’ai fait ma rebelle une ou deux fois – la dernier grande rébellion formelle,

Elle date du 1. Avril 2015 quand j’ai déchiré notre société pour ce contrat professionnel.

Guerre civil, fou rires, beuveries, aventures et ami pour la vie – la total sensoriel.

Deux années exquises, me laissant bouche B à mon retour - me laissant plus pareil.

1, 2, 3, grandi par de bonnes et mauvaises séquelles.

 

J’ai vite appris, les bénéfices d’une société d’une vie carrée, d’une vie vermeille.

Une vie ou on marche libre dans la rue sans calash aux mains rebelles.

Une vie ou l’on dit ce qu’on a a dire sans représailles.

Une vie ou la ville est belle, même architecturalement proportionnelle.

Ou le choix est libre dans la mesure des choses – du coup fuck cette rime en soleil, elle me soule depuis le début.

1, 2, 3 mon cul SOLEIL – je vais les réinventer mes rêves citronnelles !

Aujourd’hui du coup je me tiens à être rebelle dans des petits gestes du quotidien.

Car le 1, 2, 3 Soleil des rêves d’enfance, ne vous détrompé par, je m’en souviens.

Mais je les taille à présent à l’horizon que je m’impose et que je model.

Sans déchirer le monde les valeurs auquel je tiens, auquel j’essaye de rester fidèle.

Alors non, pas métro boulot dodo après le réveil. NON.

Vivre aimer aventurer c’est mon nouveau mantra.

Voilà ce que c’est d’avoir grandi pour moi.

Soleil, 1, 2, 3 !

Tuesday 16 July 2019

TiLLeuls

Les tilleuls des Vernets sont condamnés à mort dit-il. Son regard se repose sur la pointe de sa chaussure.

Ils seront rasés me dit-il. Ses yeux remontent, croisent les miens – des larmes s’y bercent.

 

Il passa la soirée à me raconter – sa pipe fumante aux lèvres – les aventures qui s’y passaient.

Ses premiers pas grands comme trois pommes, son premier vélo à trois roues, l’une qui vacillait.

 

Les jeux d’ballons entre rival de la cité,

les fantasmes qu’ils se faisaient de la nouvelle du quartier.

Il me raconta comment ils avaient fleurté.

comment sous les tilleuls il eut son premier baisé,

le premier essai en parking parallèle,

le bac en poche, cœur brisé les premières querelles.

 

Il me dit qu’il avait jadis quitté son quartier.

Revenu avec une femme, un gamin pour lui aussi recommencer le cycle des premiers.

 

Les tilleuls des Vernets sont condamnés à mort redit-il, se lève et me prends la main.

Mes yeux croisent les siens – des larmes s’y bercent.

Saturday 25 May 2019

mAilLLe dE seNtiMenTs.


Couper la poire en deux, ou l’infini en moitié
C’est le jeu des couples – de ceux qui veulent s’aimer.

A travers l’écume des mots qui nous divisent,
De la maille des sentiments qui nous enlisent.
On marche à deux, nos corps suivant le balancement d’une corde invisible sous nos pieds.

Au-dessus du vide avec mes mains moites de sueur.
Mon regard croise le tiens, étourdie, j’ai peur.
Tes bras ouverts, eux, me rassurent faisant dos au vide, face au ciel bleu.
Ils me disent qu’a deux si on chute, oblique ou tout droit, ça sera pour toujours a deux, dans le vide face au ciel bleu.

Monday 6 May 2019

Ose, pose, pause

Poser sa plume et respire,

Faire marche arrière sur le planning de la journée.

 

Click : pause.

Pose-toi.

Ose prendre le temps ou le prendre pour toi.

Ne plus compter les minutes, les acquis au chronomètre.

Esclave du temps : devient maitre.

 

Pose-toi.

Regarde le monde qui t’entoure.

Non pas comme marché des capitalistes,

Mais comme page colorée, peinte par des citoyens artistes.

 

Pose-toi.

Arrête de raller.

Sirote des heures durant, ton jus, vin ou ton troisième café.

Pose ta plume. Commence à respirer.